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Emplois (presque) fictifs pour un ex-ministre UMP et un maire PS

Un conseiller de l'Elysée est aussi concerné par ces postes publics très bien rémunérés mais très peu occupés.

Quatre parlementaires et le secrétaire général du gouvernement ont reçu cette semaine une petite bombe : un courrier du premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, leur transmettant un référé envoyé fin octobre au Premier ministre François Fillon.

Deux personnalités sont citées nommément dans ce document, dont Rue89 a eu la copie : l'ex-ministre du Tourisme (UMP) Léon Bertrand et le maire socialiste de Tours Jean Germain.

Membres depuis plusieurs années de l'Inspection générale de l'éducation nationale (IGEN), ils n'y ont jamais mis les pieds, ou si peu. Tout en percevant leur généreux traitement :

« […] Il n'a été possible de retrouver que des traces matérielles minimes attestant de leur activité effective au sein de l'IGEN : dix courtes notes manuscrites et un rapport daté de novembre 2009 pour M. Jean Germain, alors même que sa nomination remonte à dix-huit années, et un état de service attestant de la participation de M. Léon Bertrand, nommé en février 2008, à une dizaine de réunions entre octobre 2009 et juillet 2010.

Ces activités ne se situent pas à la hauteur du plan de charge normal d'un inspecteur général de l'Education nationale et apparaissent sans commune mesure avec les rémunérations versées. »

D'autant moins « à la hauteur » que, selon nos informations, les investigations de la Cour des comptes ont débuté en septembre 2009… Soit juste avant que ces deux inspecteurs nommés depuis longtemps ne se décident subitement à travailler un peu.

Environ un million d'euros perçus par le maire de Tours

Selon son ancienneté dans ce corps, un IGEN touche entre 4 000 euros et 6 000 euros net mensuel, primes comprises.

Pour Jean Germain, le calcul est vertigineux : le maire de Tours a donc perçu entre 864 000 euros (fourchette basse sur douze mois à ses débuts) et 1 296 000 euros (fourchette haute en fin de carrière), généreusement versés par l'Etat français pour « dix courtes notes manuscrites et un rapport » réalisés en dix-huit ans de travail pour l'Education nationale.

Mais Jean Germain (qui n'a, pas plus que Léon Bertrand, donné suite à notre appel), n'est plus IGEN : « à sa demande », il a fait valoir ses droits à la retraite à compter du 11 septembre dernier. Il était entré dans ce corps par décret de François Mitterrand.

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